Alors que la quasi-totalité de la planète est aujourd’hui confinée en raison de la pandémie, la baisse de l’activité humaine est à l’origine de quelques effets salutaires. En premier lieu une diminution drastique de la pollution liée à l’industrie et au trafic aérien, mais aussi une nature qui reprend ses droits. Le Covid-19 permet de prendre conscience de l’ampleur de la crise écologique actuelle.
Les oiseaux chantent à tue-tête, les sangliers se promènent en ville, les dauphins s’approchent des côtes. Avec le confinement, animaux sauvages et plantes profitent du calme retrouvé, tandis que les humains prennent plus le temps d'observer la nature. Les pelouses non tondues fleurissent et offrent des ressources pour les bourdons, les abeilles ou les papillons.
Evolution du niveau de dioxyde d’azote, un gaz polluant émis notamment par les activités industrielles et la circulation, entre mars 2019 et mars 2020. Source : Agence spatiale européenne.
Cette crise sanitaire est une opportunité inouïe pour imaginer comment mettre nos moyens au service d’une société meilleure, repenser nos modèles économiques à la fois sur le court et le long terme. Les consommateurs ont redécouvert les commerces de proximité et les maraichers régionaux, des réseaux de solidarité qui se sont développés, … L’idée est maintenant de voir comment valoriser ces activités jusqu’ici laissées de côté.
Au niveau politique, ce qui paraissait impossible à l’échelle du climat semble aujourd’hui envisageable au vu des montants qui seront injectés de par le monde pour relancer l’économie. En 2008-2009, après le krach financier mondial, les émissions de carbone ont augmenté de 5% en raison des dépenses de relance qui ont stimulé l'utilisation des combustibles fossiles. Espérerons que ce même scénario ne se reproduira pas et qu’une partie de cette somme soit investie dans le soutien à une économie durable.
Le grand défi qui nous attend dans quelques semaines est d’éviter le retour au « comme avant » et garder une partie des habitudes prises pendant cette période de confinement partiel. Alors, qu’est-ce qu’on garde ? Les promenades en forêt, le commerce local, moins de déplacements, du temps passé en famille, un peu de télétravail ? Ou un peu de tout !
Sources : 24heures.ch, lematin.ch